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Blé dur Les propositions de la filière Blé dur

À l’occasion de la 13e journée nationale blé dur , organisée par Arvalis-Institut du végétal à Marseille le 20 janvier, François Pignolet d'Axereal a présenté les propositions que la filière blé dur va porter dans le cadre des négociations en cours sur la réforme de la Pac.

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François Pignolet, directeur général adjoint
d’Axereal en charge des Métiers du grain/
Marchés et Négoce international, a présenté le
projet de marché à terme sur blé dur. (© CZ)

Le marché du blé dur doit retrouver de la stabilité dans un contexte européen en pleine mutation en raison de la réforme de l’Ocm. « Nous devons donner de la stabilité au marché pour ne plus le subir ; nous devons améliorer la productivité par hectare en poursuivant les efforts sur l’agronomie ; nous devons enfin continuer à structurer la filière », expliquait François Pignolet, directeur général adjoint d’Axereal en charge des Métiers du grain/ marchés et négoce international.

Tels sont les trois axes sur lesquels la filière blé dur française a décidé de faire des propositions pour la réforme en cours. « Les orientations vers telle ou telle culture au moment des semis sont influencées par les prix, et notamment par l’écart blé tendre/blé dur », Pour maîtriser cet écart, plusieurs outils existent et notamment la contractualisation. « Un arbitrage sur un marché à terme est également une option envisageable. »

Créer un marché à terme blé dur

« Ce marché à terme doit servir à se couvrir et à spéculer, sinon il ne traitera aucun volume. » Mais attention : un marché à terme ne doit pas être un marché de livraison « même s'il en faut pour garantir la corrélation entre le marché physique et le marché à terme. En proposant deux points de livraison (Foggia et Chicago), nous garantissons que la rencontre entre le marché physique et le marché à terme est possible. »

Ce marché devra porter sur une qualité basse de blé dur, les autres qualités se traitant via des primes. Enfin, un marché à terme ne fonctionne que s’il s’appuie sur un Ctd, c’est-à-dire une notion de ‘cheapest to deliver’ (le moins cher à livrer, ndlr). Au-delà du marché, pour gérer la volatilité de prix, il faut également utiliser les chiffres et les procédures disponibles pour sécuriser les contreparties.
Il faut également optimiser la logistique en la déconnectant de la fixation du prix. « Cela permet aux OS d’être force de proposition pour les contrats agriculteurs et renforce ainsi les partenariats avec les industriels, avec l’appui des banques, pour plus de transparence. » Ce contrat pourrait voir le jour d’ici deux ans, selon le responsable.

Manque de fluidité au niveau mondial

Cependant, cette idée de marché à terme sur le blé dur ne séduit pas tout le monde dans la filière. En effet, certains considèrent que l’idée est morte dans l’œuf dans la mesure où un critère important manque à l’appel : la fluidité du marché. « La fluidité du marché du blé dur au niveau mondial reste faible au regard de celle du blé tendre. Et compte tenu des échecs relatifs des précédents essais de marché à terme menés sur d’autres céréales, comme l’orge de brasserie qui sert de modèle pour le blé dur, on peut douter de la réussite d’une telle démarche », soulignait un négociant.

« Pourquoi donc ne pas s’appuyer sur des outils existant, comme le marché à terme du blé tendre, qui sert de toute façon de référence ? » Il y a déjà un lien affectif entre blé tendre et blé dur, l’écart entre les deux conditionnant les semis du second. S’appuyer sur cette référence marché à terme blé tendre permettrait selon lui d’atténuer les écarts, et amènerait plus de lisibilité au marché, en particulier au moment des semis.

 

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